JEAN- LOUIS SERRANO
Jean Louis Serrano est né en Algérie en 1946. Son enfance s'est déroulée dans ce pays qui traversait huit années de maintien de l'ordre et de pacification. Il en est parti en 1962, aux premiers jours de l'indépendance. Son thème favori explore les conséquences d'une guerre sur l'individu: comment un être normal peut-il accomplir des actes barbares? Où se situe la résistance à l'abjection? Que signifient les notions du bien et du mal quand la politique du moment permet et encourage les débordements.
JEAN- LOUIS DESFORGES
Pseudonyme pour les romans du terroir.
ARNAUD SERAC
Pseudonyme pour les romans policiers.
Blog "AU FIL DES JOURS"
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Roman policier Septembre 2016 : Éditions de
Borée Résumé : Laure, jeune officier de police de trente-six ans, s'est promis de retrouver les agresseurs de son père, policier lui aussi, victime d'une attaque qui l'a laissé sur un fauteuil roulant. Elle fait équipe avec François, dit Le vieux, flic veuf et désabusé et abandonné par son fils. Ce sont deux écorchés vifs qui
traînent de profondes blessures. Ensemble, ils doivent résoudre plusieurs crimes d'une rare atrocité. Les corps démembrés d'étudiants sont retrouvés éparpillés à travers la ville. La vérité n'est pas toujours celle que l'on croit et les apparences sont trompeuses. L'auteur saisit la finesse de la psychologie des personnages et dépeint avec réalisme le milieu dans lequel ils évoluent. |
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Liversque78, le 3 Mai 2018
Arnaud Sérac nous raconte ici une histoire sombre, difficile, mais il le fait de telle façon que l’on se sent un peu comme chez soi. Vous allez vous dire que je deviens dingue, pourtant, croyez moi, si vous venez à la rencontre de Laure et du « vieux » son coéquipier, vous aurez cette impression que vous pourriez les croiser dans votre vie de tous les jours.
Ce ne sont pas des supers flics, des héros, ils n’ont pas de matériel High Tech, ce sont une femme et un homme qui avec leurs moyens, ceux que la police Française met à leur disposition, tentent de résoudre une série de crimes plutôt « trash ». Aucun indice pour les mettre sur la piste de ce tueur sanguinaire, puis des rencontres, des faits, mais aussi des soucis personnels vont mettre dans cette enquête une ambiance pesante.
L’auteur utilise cette écriture simple mais sincère qui fait mouche, j’ai été tout simplement passionnée par cette histoire, ses personnages, la réalité des difficultés que chacun rencontre, une authenticité qui comme je vous le disais au début de cet article m’a amenée à me sentir dans un univers connu, car Arnaud Sérac, même si cela reste un roman, nous donne ce sentiment d’immersion dans les faits, au milieu de ces personnages qu’il a crée de toutes pièces et qui pourtant semblent si réels.
Une très belle surprise pour moi, un roman noir qui laisse des traces dans l’esprit de la lectrice que je suis.
Chronique de Yannick Provost; Nigrafolia février 2018:
C’est le choix d’Arnaud Serac qui dans Des noces Noires, nous offre de croiser Laure. Elle a trente-six ans. Policière, elle vit en couple avec Romain, un jaloux maladif. Une relation houleuse. Elle fait équipe avec le Vieux, un flic désabusé qui chasse la retraite. Laure, s’occupe aussi de son père handicapé en fauteuil, ex flic, coupé en deux par une balle lors d’un contrôle routier. Sa fille s’est promis de mettre la main sur le coupable. Entre temps, Laure et le vieux s’occupent des violences au quotidien. Rien de quoi se réjouir. Il faut avoir la foi pour survivre aux autres et leur porter de l’attention. Un meurtre spectaculaire vient bouleverser ce quotidien désabusé. D’autres suivent. Les corps démembrés et brûlés d’étudiants sont retrouvés disséminés. S’en suit une enquête qui les mène de chausse-trappes en faux témoignages.
Dans un style sobre, le doute s’insinue chez le lecteur. Le malaise aussi. Une des forces de ce roman est la psychologie des personnages. L’autre, une certaine dose de réalisme.
Côté personnages, ils sont emportés par leurs secrets, leurs quêtes de vérité. Le Vieux est en quête d’un amour filial disparu. Laure oscille entre la recherche de l’agresseur de son père et la violence au sein de son couple.
Tour à tour, chacun porte son mystère et au milieu il y a une grande violence quasiment masquée par le côté désabusé de notre époque et son lot de misère humaine.
Des noces Noires nous conduit à travers des blessures, vers une fin surprenante. Il nous tarde de voir le jour. Un rayon de soleil. Car si ce roman joue un peu sur le gore, l’essentiel est bien de se fondre dans un réalisme noir. Une enquête sur fond de jalousie et d’espoir.
Ce très bon roman policier possède deux facettes complémentaires: une intrigue criminelle solide, dans les règles de l'art.... La part sociologique. Cette histoire s'inscrit pleinement dans notre époque.
Un sujet policier maîtrisé plus un contexte actuel crédible: le résultat donne un roman très convaincant.
Inf'Osny Novembre 2016:
Des corps démembrés, des liens avec son histoire personnelle et le handicap de son père, ancien flic blessé pendant le service, autant de rebondissements que de zones d'ombres et angoissantes à dévorer.
Dans "Des Noces Noires", Arnaud Sérac dépeint ses thèmes de prédilection: le secret, la violence et la fragilité humaine. Avec une écriture d'une rare justesse, une narration souple, précise et sans complaisance, il nous offre un véritable écrin noir.
Je vais dire une chose étonnante
mais ce polar est tout en
tendresse et en sentiments sur la vie en général. Nous ne retrouvons
pas les
supers héros que l'on pourrait trouver dans les polars actuels qui se
retrouvent dans des situations improbables. J'ai trouvé que ce polar
était très
réaliste dans la façon de résoudre l'enquête. Pas de longueurs
inutiles, toute
information est là pour quelque chose, rien n'est superflu dans cette
histoire
qui découle sur une fin très surprenante.
Une
intrigue policière semée d'embûches, des victimes brûlées, découpées,
où les
différentes parties de leurs corps sont retrouvées à divers endroits de
la
ville, le décor est planté dès les premières pages.
Laure
et son équipier "le vieux" sont des personnages meurtris par la vie,
Laure ne sera pas en paix tant qu'elle n'aura pas retrouvé ceux qui ont
détruit
la vie de son père et qu'elle ne se sera pas libérée de son conjoint,
jaloux et
violent. Le "vieux" ne vit que sur des souvenirs, son plus gros
échec, ne plus avoir de nouvelles de son fils depuis le décès de sa
femme. Ces
deux flics forment un duo attachant et sans se l'avouer, ils
s'apprécient
beaucoup. Je me suis attachée à ces deux personnages qui mènent leur
enquête
simplement, sans se prendre pour des "Mac Gyver".
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Roman.Octobre 2019 ; Terre d'Histoires City Editions "La
tendresse: c'est la meilleure arme pour vaincre la peur, la guerre et
toutes les cruautés créées par les hommes" Résumé :
Après l'armistice de novembre 1918, Marie désespère de recevoir des nouvelles de son mari. Pierre a quitté la ferme familiale du Vercors lorsqu'il a été mobilisé au début de la guerre. Depuis, il n'a pas donné signe de vie et même le ministère de la Guerre est incapable de retrouver sa trace. Marie décide alors de se rendre sur la ligne de front, là où sont tenus les combats. C'est dans un dispensaire de fortune près de Chantilly qu'elle retrouve Pierre. Traumatisé par une explosion, il est muet et a totalement perdu la mémoire. La jeune femme le ramène
dans leur maison, essayant de raviver ses souvenirs. Jusqu'au jour où
une autre femme vient briser ce fragile équilibre: elle prétend que
Pierre est son mari! Marie doit alors livrer un ultime combat pour
sauver l'amour de sa vie d'un danger plus grand encore que la guerre et
ses horreurs ...
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DES PLUMES ET DES LIVRES
février 2020
Je me suis rapidement attachée à cette famille de fermiers. Marie et Pierre réapprennent à vivre côte à côte, se ré-apprivoisent l’un et l’autre après quatre ans de séparation. Cette histoire familiale est touchante, bouleversante. L’arrivée de la seconde femme qui revendique Pierre comme époux, ébranle les certitudes de Marie qui va chercher au plus profond d’elle pour sauver sa famille.
L’infirmité de Pierre est mal perçue dans ces villages reculés. Alors que des hommes reviennent estropiés, lui, son handicap est invisible. A l’époque, on ne parlait pas de syndrome de stress post-traumatique, cette dénomination est encore très récente. Pourtant, c’est bien de cela qu’il est question. Si aujourd’hui, on a mis un nom sur cette maladie, elle est encore mal vue par les armées, alors imaginez en 1919 !
Une fois de plus, la plume de Jean-Louis Desforges nous immerge instantanément dans son histoire. Nous remontons le temps, nous voyageons dans la campagne. Les pages défilent malgré nous. Entre l’avancement de l’intrigue, nous trouvons des pensées de Marie qu’elle adresse à son mari, sa fille, sa mère ou son père. J’ai trouvé très bien écrit la manière dont ces parties sont incluses dans le reste de l’histoire.
Les Amants du Silence est un roman à découvrir pour les amoureux des romans de terroir et des belles romances.
Inf'Osny
Article d’Isabelle D’Amiens
www.facebook.com/villeOsny
C’est l’histoire de Marie qui cherche son époux Pierre, dans le chaos qui suit l’Armistice en 1918. C’est l’histoire de Pierre, soldat amnésique et muet, traumatisé par une explosion et métamorphosé par quatre années de tranchées qui « pèsent plus de dix siècles ». C’est histoire aussi de toute une famille : les espoirs d’une enfant de cinq ans, l’indéfectible soutien des anciens, les valeurs et les racines qui soudent un foyer. « Ces retrouvailles sont compliquées, d’autant qu’une autre femme va reconnaître en Pierre son époux. Je souhaitais raconter une histoire d’amour mais les dégâts causés par la guerre s’imposent d’eux-mêmes, et ici, les réalités méconnues des familles de disparus. »
Le patrimoine local : un décor de l’Histoire
Comme son précédent roman, L’Ombre de la Fauvette, parlait du château de Grouchy lorsqu’il était un orphelinat, Jean-Louis Serrano évoque cette fois l’Abbaye de Royaumont lorsqu’elle fut un hôpital de guerre essentiellement tenu par des femmes (le Scottish Women’s Hospital), où plus de 5 000 hommes furent soignés. C’est là que Marie retrouve son époux Pierre et c’est là que l’histoire recommence…
La maison des bouquins/chambre des parents. Anne de Lafforest:
Marie ramène celui qui, elle s'en persuade, elle en est certaine, est son mari dans leur ferme.
Pierre a perdu la parole et la mémoire mais un retour à la vie d'avant guerre et beaucoup d'amour devraient le guérir, d'ailleurs leur fille ne s'y et pas trompée qui ne quitte plus son père.
Il va falloir beaucoup de courage pour se battre encore.
J'ai apprécié ce livre.
Chronique de Joëlle Marchal:
Les lectures de Cerise: leslecturesdecerise74.over-blog.com
L'auteur décrit à merveille les traits tant physiques que psychologiques des protagonistes de son roman, leurs sentiments, leurs doutes, leurs espoirs mais aussi les traumatismes subis par les rescapés de la Grande Guerre.
Jean-Louis DESFORGES dépeint également avec précision les paysages du Vercors et la vie en milieu rural à l'époque.
J'ai beaucoup aimé ce roman régional historique, émouvant, empli d'amour, de tendresse et d'espoir, au suspense bien mené, que j'ai lu pratiquement d'une traite tant j'avais hâte d'en connaître le dénouement.
Un très bon moment de lecture.
Bernadette Wolff
Un excellent roman dont je vous conseille la lecture (10 décembre 2019)
Chronique de Jess le 21 12 2019
Chronique de Jess du 21 12 2019
Jean-Louis Desforges nous offre une fois de plus un merveilleux roman pleins de sentiments, qui nous raconte les difficultés rencontrées lors de l'après-guerre.
Une histoire originale. Jean-Louis Desforges nous raconte l'amour, la force des sentiments, l'empreinte indélébile que laisse un proche disparu dans les coeurs des siens.
Un roman pudique qui regorge d'amour, de tendresse et de justesse. Les personnages sont là, juste devant nos yeux, l'auteur nous les dépeint avec tant de justesse qu'ils prennent vie. Merci à Jean-Louis Desforges pour cette parenthèse d'amour.
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Roman. Juin 2018 ; Éditions France Centre Livre (de Borée) Résumé :
De retour dans
la ferme familiale depuis quelques années, Joseph mène un combat auprès
de ses
amis et voisins paysans pour sauver leurs terres qui risquent de
disparaître
sous le béton d'une ville nouvelle. La nuit, c'est une autre bataille
qui se
livre contre ses propres fantômes, ceux de la guerre d'Algérie.
Pourtant, lorsqu'il
rencontre Adèle, une institutrice souhaitant faire visiter
l'exploitation à ses
élèves, il lui semble que la vie va enfin lui sourire et que le bonheur
peut
tout effacer. Mais il ignore encore que la jeune femme est rongée par
son
propre passé... Extrait:
"- Gardons-nous de
juger trop vite. Tu ne sais sans doute pas tout." _ Je suis heureux de vous
revoir, dis-je gauchement, surpris par ma voix nouée. Je ne vous ai
même pas
demandé votre nom, l'autre jour. _ Je m'appelle Adèle Moreau,
répondit-elle, l'oeil pétillant de malice. _ Je suis Joseph Guillon,
ai-je ajouté. _ Je sais qui vous êtes, précisa-t-elle, vous et votre père, Pierre. |
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La plume de Jean-Louis Desforges nous plonge aisément dans le Cergy-Pontoise de la fin des années 1960, des années de pleines mutations en termes de mœurs, de société, de construction et de technologies.
A travers l’écriture de l’auteur, j’ai beaucoup admiré l’abnégation de cet homme, Joseph, prêt à tout pour découvrir et donner un passé à la femme qu’il aime. En plus des apports historiques sur la guerre d’Algérie, nous avons plus d’informations sur le régime nazi dans le Nord de la France, notamment sur les Lebenborn.
L’Ombre de la fauvette est un roman qui m’a intéressée, captivée et surtout émue. C’est l’un des rares romans où j’ai eu la larme à l’œil. Mais des larmes de joie, tellement l’histoire est belle. J’ai eu de nombreux coups de cœur en ce début d’année mais L’Ombre de la fauvette vient de gagner le top du classement !
Jean-Louis Serrano - Romancier humaniste
- Le Val-d’Oise fête ses 50 ans et votre dernier roman, L’ombre de la fauvette, évoque celui-ci à l’heure de la construction de la préfecture : cette histoire locale vous anime ?
- Oui, notre première maison, avec mon épouse, se situait à Cergy dans les années 70. Nous avons littéralement vu l’agglomération sortir de terre. Une révolution impressionnante du paysage !
- Le conflit d’alors entre ruralité et forces de l’ordre résonne dans votre ouvrage avec l’actualité récente de Notre-Dame-des-Landes…
Bien sûr ! Et c’est tout ce qui m’inspire pour l’écriture : comment l’Histoire se répète et comment elle bouscule, et parfois heurte, les histoires individuelles.
- Vous faites appel aussi à vos propres expériences ?
- Oui, j’ai vécu en Algérie jusqu’à l’adolescence et ce que j’ai vu de la guerre: les violences dont l’être humain est capable hantent les héros de mes romans, quels que soient leur guerre et leur camp. Les conflits révèlent des gens brutaux ou des justes, il faut parfois peu de choses pour basculer de l’un à l’autre.
- Dans "l’Ombre de la Fauvette", le personnage d’Adèle a vécu une partie de son enfance dans l’orphelinat installé au Château de Grouchy après-guerre. Pourquoi ce lieu vous a inspiré ?
- Un jour, sur un banc du parc de Grouchy, une dame m’a confié ses années passées dans cette institution. Les blessures de cette enfance orpheline au cœur de la nature flamboyante du site sont une métaphore parfaite de la vie où beauté et souffrance peuvent se côtoyer.
- Vous signez vos romans du terroir sous le pseudo de Jean-Louis Desforges, les amateurs polar vous connaissent sous celui d’Arnaud Serac. Des points communs entre ces registres ?
- Absolument. Mes histoires se construisent toujours comme une mosaïque. Le passé des personnages, leur présent et le contexte social, s’imbriquent ou se heurtent. L’amitié, la famille et bien sûr, l’amour, restent les clés de voûte. Pour ma part, c’est auprès de mon épouse Michelle que j’ai pu percevoir plus sereinement le monde. Comme le disait Aragon : « J’ai tout appris de toi... ».
Ce roman est plein de sentiments et de bonnes valeurs. L'amour qui lie deux amoureux, mais aussi l'amour pour sa famille. Le lien qui unit tous les personnages est très fort. J'ai lu avec beaucoup d'émotions certains passages et je dois avouer avoir eu les larmes aux yeux parfois.
J'ai beaucoup aimé les références à Cergy, Pontoise, et ses alentours que je connais bien. Le petit clin d'œil au parc d'attraction Mirapolis aussi m'a fait sourire car j'y suis allée peu de temps après l'ouverture en 87.
Encore un merveilleux roman de Jean-Louis Desforges que je ne peux que vous conseiller.
C'est un très beau roman que j'ai pu découvrir.
histoire. L'auteur va parler avec force de ces rancoeurs qui animèrent l'après-guerre.
J'ai plutôt été contente du style que j'ai pu suivre avec une vraie capacité à nous faire entrer dans cette histoire, une vraie envie de comprendre l'histoire d'Adèle. On croit aux personnages et même si j'ai trouvé ce roman un peu trop rapide et que certains personnages auraient mérité plus d'importance, c'est avec peine que je les ai laissés.
Voici un roman, efficace et émouvant, très bien écrit qui saura convaincre les amateurs du genre.
Je lirai un autre roman de l'auteur si j'en ai l'occasion.
L'Ombre de la fauvette raconte le combat permanent des agriculteurs qui luttent contre les mastodontes de l'Administration afin de conserver leurs terres, le fruit de leur labeur et ce depuis plusieurs générations. C'est également l'amour qui nait entre Joseph et Adèle, un amour timide et puissant. Adèle, la fauvette a un mal de vivre dû aux conditions de sa naissance en 1944. Sa mère a été contrainte de l'abandonner et là aussi, vous allez découvrir l'absurdité de l'Administration de l'époque. C'est un livre vraiment à lire et qui nous aide à comprendre la vie qui a été à cette époque, ce qu'ont vécu les adolescents des années soixante, les uns marqués par leur condition de naissance pendant la seconde guerre mondiale, les autres très marqués par les atrocités que se sont déroulées pendant la guerre d'Algérie.
Que j'ai aimé cet ouvrage de très grande qualité !
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Roman. Juin 2017 ; Éditions France Centre Livre (de Borée) Résumé : Quand Jean arrive à la ferme des Grandes Combes pour se louer, il doit faire face à deux accueils différents: celui méfiant d'Ange Bornillon, le maître des lieux, autoritaire et celui séduisant de Mathilde, sa fille, dont il tombe amoureux. Au fur et à mesure, Jean apprend à se rendre indispensable et à se faire apprécier, au point que Bornillon lui proposede prendre sa suite. Mais Jean semble porter un lourd secretqui l'empêche d'être heureux. Le révéler pourrait-il le soulager? Les âmes des Grandes Combes parviendraient-elles à l'aider? Cet ouvrage explore avec délicatesse la complexité et la fragilé humaine. Jean-Louis Desforges confronte ses personnages aux épreuves de l'Histoire pour mettre en valeur leurs qualités et leur profondeur. Extrait: -Tu es la dernière personne que je souhaiterais fâcher. Pardonne ma maladresse, je voulais te ménager, ne pas te mêler à tes problèmes. Essaie de me comprendre... - Mais comprendre quoi! s'exclama Mathilde, exaspérée. Tu me demande toujours de te comprendre, mais que dois-je comprendre à la fin? Je ne cherche que cela, te comprendre. Mais comment faire si je ne te vois que de dos, la plupart du temps? J'ai l'impression d'aimer une ombre qui glisse entre mes doigts à chaque fois que je veux la saisir. - Ne dis pas que tu m'aimes, lui ai-je conseillé. Sors cela de ta tête. - Ce n'est pas dans mon crâne,
protesta-t-elle en me désignant son coeur.
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Critiques:
La
maison des bouquins; mars 2018
Allez, on s'embarque pour le Vercors.
Jean arrive à la ferme des Grandes Combes pour se louer et est bien aise d'y être accepté après une vie difficile, éprouvante et quelques années de prison. Enfin... accepté... du bout des lèvres par Ange Bornillon, le maître. Mais Jean est un homme ayant de la ressource, de la tête, et des muscles alors sa présence deviendra vite indispensable à la bonne marche de la propriété. Et puis Mathilde est si belle... Mais alors que Jean refuse de raconter son histoire, la gendarmerie se met à rôder autour de la ferme. Et pas qu'elle: un drôle de gars aussi.
Hep... Dans notre monde hyper actif je vous garantis que le terroir peut être apprécié même par les jeunes lecteurs, pour le caaaalme.
Inf'Osny
février 2018, Isabelle Damiens:
Le
Grand livre du mois Août 2017:
Merci aux
Editions de
BOREE de m'avoir permis de lire, en service de presse, ce roman et
ainsi de
découvrir l'écriture poétique, romantique et sensible de cet auteur que
je ne
connaissais pas.
L'auteur
nous narre
donc l'histoire de Jean et ce en écrivant à la première personne. Les
descriptions et les états d'âme sonnent ainsi tellement juste.
Jean-Louis
Desforge parvient à nous entraîner sur les chemins du Vercors, par ses
descriptions fidèles des paysages sans cesse renouvelés au fil des
saisons,
mais également sur ceux de l'amour et de l'amitié grâce à la finesse de
l'analyse de ses personnages qui sont tellement attachants que l'on
aimerait
les connaître pour qu'ils deviennent nos amis... Il nous fait partager
les très
difficiles conditions de vie des pauvres gens qui, à l'époque, se
contentaient
de peu pour survivre en harmonie. Un vrai bonheur !
Il nous tient en haleine, dévoilant, au fil des pages, par quelques retours en arrière, des bribes du secret de Jean mais toujours avec parcimonie.....L'histoire est belle et tellement prenante que je n'ai pu interrompre ma lecture tant j'avais envie d'en connaître le dénouement, j'ai d'ailleurs lu ce roman en deux soirs.
Quel
beau roman sur la force de l'amitié et de l'amour ! Que d'émotions !
J'ai souvent eu les yeux embués de larmes....J'ai ADORE ce très beau
roman du terroir, très bien écrit, bouleversant, empreint d'humanité et
de tolérance et qui fait un grand bien. « Les âmes des grandes combes »
sont vraiment de belles personnes ! Je vous recommande donc de le
découvrir et vous souhaite une bonne lecture !
Jean
va nous raconter son passé petit à petit, nous en dévoilant peu pour
nous tenir en haleine. Et quand enfin j'ai su le pourquoi, j'ai été
triste pour lui. L'auteur a très bien su décrire les sentiments dans
son roman. Les sentiments d'amour, d'amitiés, de famille.
Ce roman est un pur roman du terroir, avec son vocabulaire, ses
descriptions des différents métiers de l'époque et des travaux de la
ferme. J'ai appris beaucoup de choses en lisant ce livre. L'auteur nous
raconte la vie de labeur que menaient les gens de la ferme à cette
époque. Il nous raconte la guerre aussi et les tourments qui en
découlaient.
J'ai finalement été emballée par ce roman et je me suis faite au style
de l'auteur. Je me suis attachée à tous les personnages, que ce soit
Jean, ce garçon un peu bourru qui n'a pas confiance en lui et pense
qu'il ne peut apporter que le malheur. Mathilde, pétillante, pleine de
vie et d'amour à donner. Casimir, ce grand costaud un peu niais mais au
final tellement gentil et attachant. Et tous les autres aussi.
Au final j'aurais passé un agréable moment aux grandes combes et
j'aimerais bien retrouver les personnages dans un autre roman.
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Roman. Mai 2016 : Éditions France Centre Livre (de Borée) Résumé : Lisette Millet a onze ans
lorsque la guerre est déclarée. Sous la
protection de sa grande sœur, Annie, elle entre au collège, y devient
une très bonne élève et fait la rencontre de jeunes garçons. Une vie
ordinaire… en apparence ! Car sous cette identité se cache Liesa, Juive
autrichienne adoptée par les Millet juste avant le début du conflit. Et
cette guerre qui vient d’éclater sera pour Lisette l’amorce d’un long
questionnement sur ses origines et sa place dans la société… Extrait : – Pourquoi l’a-t-on séparée de sa famille ? – Je t’expliquerai plus tard, Annie. Ce sont des affaires de grandes personnes devenues folles, des tourbillons terribles qui disloquent les pauvres gens. Il vaut mieux tenir les enfants à l’écart de tout cela… pour leur bien. Nous avons fait de notre mieux pour aider cette petite, elle ne guérira pas en quelques mois des épreuves qu’elle a endurées. Toute une existence ne suffira pas, même en y mettant la meilleure volonté du monde. Ce sont des blessures qui ne se ferment jamais… Mon père avait hélas raison et la suite me donna sans cesse la preuve de sa clairvoyance. "N’exige pas de moi un choix, ce serait m’arracher une moitié de mon cœur, une moitié de ma vie."
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Livraddict 01/02/2018
Une profonde affection va se développer entre les deux jeunes adolescentes. Elles ne se quitteront plus d'une semelle et deviendront bien plus que des sœurs de sang mais des sœurs de cœur.Une vie ordinaire en apparence ! Car sous cette identité se cache Liesa, Juive autrichienne adoptée par les Millet juste avant le début du conflit. Et cette guerre qui vient d'éclater sera pour Lisette l'amorce d'un long questionnement sur ses origines et sa place dans la société...
C'est avec un grand regret que je referme le livre de Jean-Louis Desforges tellement j'ai passé un moment émouvant en compagnie de Lisette/ Liesa et Annie.
Le sujet de ce livre à savoir la Seconde Guerre Mondiale est une période qui me touche beaucoup.
Ce livre est une petite merveille. L'amour transpire entre chaque page. L'amour fraternel entre deux sœurs qui ne le sont pas vraiment mais que la guerre a rapprochées. L'amour pour sa famille aussi et pour sa région. Le Vercors y est admirablement décrit. On a envie d'aller courir dans la campagne avec Lisette et Annie. L'auteur nous fait aussi revivre les premiers amours, les premiers émois, les premiers chagrins qui pendant la guerre prennent des tournures dramatiques.
Un livre que je vous conseille vivement.
RCF Radio
Les
deux sœurs sont le nouveau roman de Jean-Louis Desforges,
l’autre nom de
plume de Jean-Louis Serrano.
Ce dernier peut changer de signature,
il ne quitte pas l’univers sensible
dans lequel il fait évoluer souvent ses personnages, confrontés à des
drames
collectifs ou individuels face auxquels ils sont à la fois désemparés
et
combattifs. D’où le recours fréquent aux temps de guerre qui exacerbent
ces tensions
et agissent comme révélateur. Ainsi ses premiers romans, Les
Chiens des
collines et Le Monde m’était promis, ou plus récemment Rivière
amère avaient-ils déjà ce décor.
L’héroïne des Deux sœurs (l’autre
sœur est celle qui raconte
l’histoire) s’y débat : « J’éprouve assez de mal à trouver qui je suis
:
Autrichienne, Française, catholique ou juive, bonne ou mauvaise. Trop
de
difficultés à choisir entre le passé et l’avenir, pour avoir à trier
les morts
des vivants. Comprenez-vous cela ? » Elle s’appelle Lisette, comme
Française,
adoptée au début de la Seconde Guerre mondiale par une famille paysanne
de la
Drôme, ouverte aux plus belles valeurs de fraternité. Mais elle
s’appelait
auparavant Liesa, fille d’intellectuels autrichiens morts dans les
camps. Juive,
elle a été baptisée pour devenir catholique. Ces déchirements entre
identités
diverses dureront au-delà de la guerre et la pousseront, devenue jeune
femme, à
partir dans l’Etat d’Israël en train de se constituer. Mais entre son
rêve, ses
idéaux et la société là-bas, elle doit déchanter.
C’est le talent de Jean-Louis Serrano
Desforges que d’écrire à la première
personne en donnant au lecteur le sentiment qu’il doit y avoir de
l’autobiographie là-dessous tant les descriptions et les états d’âme
sonnent
juste. Jean-Louis Serrano Desforges est un romancier de l’émotion,
c'est-à-dire
de la condition humaine. Aussi il atteint à l’universel et son récit a
bien des
échos contemporains : « Il n’est rien de plus difficile à combattre
qu’un rêve.
Ils ne pourront pas lui résister. Leur illusion les conduira à la fin.
Ils se
jetteront sur un récif, ils s’empaleront sur l’étrave d’un navire
ennemi, ils
se feront exploser par désespoir. » Parle-il ici des années 40 ?
http://www.valdoise.fr/actualite/214/373-les-valdoisiens-publient.htm
Un roman empreint d'humanité et de tolérance.
Lisette Millet a onze ans lorsque la Deuxième Guerre mondiale est déclarée. Sous la protection de sa grande soeur, Annie, elle rentre au collège, y devient une très bonne élève et fait la rencontre de jeunes garçons. Une vie ordinaire...en apparence!
Car sous cette identité se cache Liésa, Juive autrichienne adoptée par les Millet juste avant le début du conflit. Et cette guerre qui vient d'éclater sera pour Lisette l'amorce d'un long questionnement sur ses origines et sa place dans la société.
Un roman empreint d'humanité et de tolérance dans cette histoire
sanglante qu'est la guerre....
Un récit intimiste et émouvant.
L'auteur semble se réconcilier avec le genre humain dont il a pourtant souvent dépeint la noirceur d'âme et la cruauté.
Le roman évoque la force de l'amitié et de la bonté sur fond de paysage de montagne, de torrents et de forêts.